Vous le sentez vous aussi ce petit froid piquant apporté par le vent ? A la seule couleur du ciel et à la fraîcheur du fond de l’air, on sait aujourd’hui que l’hiver vient. Décembre est sur nous désormais et l’aventure, comme chaque année, se prépare à épouser les courbes douces de la neige. Pour certains les semelles des skis sont déjà fartées, pour d’autres ce sont les raquettes qui attendent à nouveau leur heure de gloire. Il y a un vrai plaisir, chaque hiver, à sortir son matériel pour affronter la rigueur du froid. On attend la neige avec autant de fébrilité et d’impatience qu’on guette le retour du printemps chaque avril. Pour donner le coup d’envoi à l’hiver, je vous propose aujourd’hui de découvrir 5 massifs à découvrir à raquettes en France, assortis d’une idée d’itinéraire.
1. Les Aravis : les Chalets du Béné
Flanquant le val d’Arly à l’Est et le massif des Bornes, à l’Ouest, les Aravis forment une longue crête et font face à la partie la plus occidentale du Massif du Mont-Blanc. Ils culminent à 2750 mètres avec la Pointe Percée, un magnifique sommet qui permet de prendre la mesure de cette petite chaîne de montagne confidentielle. L’hiver venu, le massif est plus que jamais sauvage, offrant d’incroyables points de vue sur le massif du Mont-Blanc. Du sommet de Tête Noire, facilement accessible par un beau chemin forestier, la vue porte du Chablais au Beaufortain et épingle les principaux géants de ce massif unique. A commencer par Toit de l’Europe en personne qui accompagne le randonneur tout au long de son itinéraire. Une randonnée prestigieuse et pas franchement difficile.
Difficulté : moyen | Distance : 9 km max | Durée : 2h15/4h30 | Dénivelé : 400/700m
Carte : IGN 1/25.000 TOP25 3531OT Megève, Col des Aravis
Accès : du Fayet, suivre la D1205 jusqu’à Sallanches. Dans Sallanches, au feu après le pont, tourner à gauche par D1212 direction Albertville, Megève, Cordon. Serrer à gauche pour poursuivre plus loin par D1212 dans cette direction. Passer le pont et ensuite tourner à droite par D113 direction Cordon. Rejoindre et traverser Cordon. Au niveau de la caserne des pompiers, tourner à droite direction parking du Peray et monter jusqu’au bout de cette petite route où se trouve le parking terminus.
Plus d’infos : site de Carnets de Rando
2. Le Dévoluy : la Tête du Lauzon
Tient-on là le plus méconnu des massifs montagneux des Alpes du Sud ? Excepté les connaisseurs, bien des personnes ont des difficultés à situer ce petit bout des Alpes à l’allure terriblement dolomitique ! Le Dévoluy du haut, celui de l’Obiou, du Grand Ferrand et, bien sûr, du Pic de Bure, ont des allures de paysages lunaires. Les amateurs de quiétude et de vallons isolés tomberont vite sous le charme de ces montagnes situées entre le Trièves, Buëch et Ecrins. Leur barrière occidentale est riche de sommets et de cols tous plus impressionnants les uns que les autres. Parmi ceux-ci le fameux col des Aiguilles, qui donne accès au non moins fameux et superbe vallon de la Jarjatte. Moins connu et plus septentrional, le col de Charnier est un lieu d’estive pour des centaines de brebis pendant l’été. L’hiver venu, c’est un domaine sauvage et peu fréquenté, abandonné à la rigueur de la montagne et dominé par la face sud du Grand Ferrand. La Tête du Lauzon s’élève juste à côté du col, bastion minéral offrant un panorama exceptionnel sur les montagnes environnantes. Loin des foules, plongez dans l’univers sauvage du Dévoluy avec cet itinéraire sportif et parfois technique.
Difficulté : difficile | Distance : 15 km | Durée : 5h30 | Dénivelé : 1090m
Carte : IGN TOP25 1/25.000 3337OT, Devoluy, Obiou, Pic de Bure
Accès : d’Agnières-en-Dévoluy, repartir direction de Saint-Disdier par la D937 mais, juste à la sortie du village, tourner à gauche par D317. Rouler environ 700m et quitter la D317 pour la D317A qui tourne en épingle à droite. Gagner le hameau de Lachaup et se garer sur le petit parking où se tiennent le gîte et la fontaine.
Plus d’infos : site de Carnets de Rando
3. Le Jura : la GTJ
A cheval sur le Doubs et le département du même nom, la chaîne du Jura est un bel ensemble de vallons forestiers ouverts et de reliefs doux qui se prêtent particulièrement bien à l’itinérance hivernale. Rien d’étonnant à ce que la GTJ, cette classique du trekking en neige y ait été tracée. Depuis sa création, en 2006, la version raquettes s’est imposée comme l’un des itinéraires français de grande randonnée hivernale incontournables. De Métabief, dans le Doubs, à Giron, dans l’Ain, ce sont 12 jours à travers les grands espaces du Jura qui attendent le randonneur. J’ai voulu en savoir plus sur les clés de ce succès et j’ai donc décidé de parcourir les premières étapes de cette GTJ jusqu’à Lajoux. Voici la première partie de ce périple, entre Chaux-Neuve et la Chapelle des Bois.
Difficulté : moyenne | Longueur : 11 km | Durée : 4h30 | Dénivelé : 250m
Carte : IGN 1/25000 TOP25 3426OT Mouthe, Métabief, le Mont d’Or
Accès : on accède à Métabief par l’A36 en venant par le nord de Dijon ou de Montbéliard, puis par la N57 via Besançon et Pontarlier. En venant du sud, il faut passer par Lyon puis A40, sortir à Lons-le-Saunier puis D678 jusqu’à Saint-Laurent-Grandvaux, ou A404, sortir à Oyonnax et poursuivre via Moirans-en-Montagne et Clairvaux-le-Lac jusqu’à Saint-Laurent-Grandvaux. De là suivre la D437 jusqu’à Chaux-Neuve.
Plus d’infos : site de Carnets de Rando
4. Le Vercors : les Hauts-Plateaux en pulka
Avec ses impressionnantes murailles qui le flanquent quasiment intégralement, le Vercors a des allures de forteresse. Le plus célèbre de nos grands massifs sédimentaires français abrite en son sein des randonnées forestières et de moyenne montagne agréables et variées. Mais c’est surtout au fil de ses crêtes que se dévoilent les plus incroyables de ses itinéraires. Au sud, la réserve des Hauts Plateaux et le Glandasse en constituent les espaces les plus sauvages avec, en toile de fond, le Mont-Aiguille et le Grand Veymont, son point culminant. Vivre l’expérience de la pulka sur les Hauts Plateaux du Vercors est peut-être le moyen le plus intense et authentique de s’imprégner de ces espaces sauvages. Dans ce grand désert blanc, l’aventure se fait immersive. Le randonneur est littéralement happé par l’immensité. Il s’évanouit dans cet océan de démesure. En autonomie, trois jours durant, j’ai parcouru des chemins invisibles dans les pas de Damien Parisse, accompagnateur à Experience Pulka.
Difficulté : moyen à difficile | Longueur : 24,5 km | Durée : 3 jours | Dénivelé : 750m
Carte : IGN 1/25000 TOP25 3237OT, Glandasse, Col de la Croix-Haute, 3236OT Villard-de-Lans, 3137OT Die, Crest
Accès : rejoindre Grenoble depuis Lyon par A48, ou depuis le sud, via Valence, par A7 puis A49. Après le péage de Voreppe, continuer par la rocade en suivant la direction Gap. Poursuivre par l’A51 (péage). Quand l’autoroute se termine, au rond-point, continuer tout droit par la D1075, direction Gap, Sisteron. Juste avant Clelles, en approche du Mont Aiguille, tourner à droite vers Chichilianne, par la D7. La remonter jusqu’au col de Menée, descendre de l’autre côté. Après une dizaine de kilomètres, dans un grand lacet à gauche, quitter la route à droite, direction Bénévise. Traverser le petit village en suivant la direction de Combeau. Se garer au terminus de la route. En venant du sud – ou si le col de Menée est fermé – il faudra rejoindre Châtillon-en-Diois : sortie A7 n°16, Loriol, puis direction Crest et Die par D104-D93. Après Pont-de-Quart, tourner à gauche direction Châtillon par D539. Traverser Châtillon et repérer, dans le village, la route du Col de Menée qui part à gauche. Après les Nonnières, dans l’épingle à droite, tourner à gauche, direction Bénévise et Combeau.
Plus d’infos : site de Carnets de Rando
5. La Montagne Ardéchoise : le Suc de Bauzon
C’est l’un des départements rhônalpins préférés des français ! La présence de ses célèbres gorges, inlassablement traversées en canoé par des milliers de visiteurs chaque année, y est sans doute pour quelque chose. L’Ardèche, ce n’est pourtant pas uniquement le Pont d’Arc ! A l’ouest du département, la Montagne Ardéchoise fait le lien avec les Cévennes et offre un terrain de jeu à la mesure des aventuriers. Dans l’ambiance si particulière, presque confidentielle, de l’hiver, on prend la direction le Suc de Bauzon, un volcan assoupi et conquis aujourd’hui par la forêt. Sa position géographique centrale en fait un belvédère idéal pour une première lecture de ce territoire et les bois qui l’environnent abritent un réseau d’itinéraires à raquettes faciles et bien balisés. Autant de bons points pour vous proposer une randonnée tous publics à la découverte de cette partie de l’Ardèche.
Difficulté : moyen | Distance : 7 km | Durée : 2h40 | Dénivelé : 210m
Carte : IGN 1/25000 TOP25 2837OT Lac d’Issarlès, Thueyts
Accès : Autoroute A7, sortie 20 « Montélimar Sud». Après le péage, suivre la N7 en direction de Montélimar. Au second rond-point de la zone commerciale sud, suivre la N102 à gauche, direction Aubenas, via Le Teil. A Aubenas, continuer par N102, direction Mende. La N102 finit par rejoindre l’Ardèche qu’elle suit d’abord en rive droite, jusqu’à Pont-de-Labeaume. La quitter à ce niveau en tournant à droite après le pont. S’engager sur la D536, direction Montpezat-sous-Bauzon. C’est une longue route qui s’élève encore et encore sur les hauteurs de la Montagne Ardéchoise. Traverser Montpezat en suivant la direction Sainte-Eulalie. On continue de monter puis survient le plateau. Ignorer la D110 à gauche qui rejoint Saint-Cirgues-en-Montagne et poursuivre encore moins de 2 kilomètres sur cette D536. Le Pub du Volcan est sur la droite de la route. Plusieurs espaces pour stationner autour du lieu.
Plus d’infos : site de Carnets de Rando
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