Lorsque l’on se lance ou que l’on souhaite se lancer dans la pratique du trail après une longue période sans activité sportive de la sorte, on commence en général par une petite sortie running en forêt ou en ville histoire de se décrasser et on se rend compte vite d’une chose : notre ville paire d’adidas usée ne fait plus vraiment l’affaire.
Le choix de la bonne paire de chaussure de trail
Il y a de multiples facteurs qui font influencer le choix de la bonne chaussure de trail.
Tout d’abord votre morphologie et votre poids.
Une personne qui fait moins de 75kr n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne qui fait plus de 90kg. L’impact sur vos articulations, sur votre voûte plantaire ne sera pas le même. Il faut que le choix de la chaussures de trail soit bien adaptée.
Maider en test de chaussures Merell
Votre type de foulée
C’est un critère dont on fait peut attention au d’abord, surtout quand on débute une activité nouvelle mais une fois que l’on a entendu de la part de coureurs plus expérimentés les blessures subies par une mauvaise connaissance de ses besoins, notre regard change rapidement.
Il y a 3 termes scientifiques pour décrire le type de foulée, on ne va pas rentrer dans les détails (pour cela, mieux vaut consulter un expert en la matière : un podologue) et pour faire court, il y a quelques indicateurs :
- une foulée pronatrice : elle utilise davantage la partie intérieure de le semelle
- une foulée universelle : elle utilise davantage la partie centrale de la semelle
- une foulée supinatrice : elle use davantage la partie extérieur de la semelle
Voir un podologue permet de déterminer votre foulée et de répondre à un besoin de correction, si nécessaire, via des semelles orthopédiques afin de prévenir (ou d’éviter la poursuite) de blessures chroniques.
Maider, membre de la Teamaventuriers, du blog Made By Maider sur la Winter spartan race
Le type de terrain envisagé.
Personnellement, je ne sors pas avec les mêmes chaussures si je vais courir sur un chemin avec une partie du trajet goudronné, sur simple sentier forestier ou si on est sur un terrain divers, avec du dénivelé et en montagne. En clair, un terrain meuble, rocailleux, dure influera fortement sur le choix le plus adapté pour votre chaussure. Le type de terrain modifie l’absorption du choc de la foulée par votre organisme et le type de chaussure en ce cas a toute son importance.
Dans mon cas, je n’apprécie pas vraiment les terrains goudronnés et lorsque je dois me les infliger dans le cadre de mes sorties quotidiennes, je vais choisir une chaussure avec un gros amorti (comme les hooka) histoire de courir tout en douceur. A l’opposé, en terrain montagneux et sec, je vais avoir tendance à vouloir « sentir » le terrain donc je prendrai des chaussures avec un amorti bien plus faible. Enfin, si le terrain est boueux, il faut accrocher donc il faut de gros crampons (plus gros que ceux sur un terrain forestier par ex) et il ne faut pas non plus que ces derniers soient trop nombreux et rapprochés au risque d’accrocher la boue au lieu de faciliter justement son évacuation.
Nicolas, membre de la TeamAventuriers, auteur du blog carnet nordique
La fréquence d’utilisation
Il y a un mot qui va vous faire grincer les dents c’est l’usure. Certains paires de chaussures de trail s’usent très vite et le modèle de compétition de votre champion (celui de Kilian Jornet par exemple) qui vous faisait tant rêver n’est pas forcément adapté pour vos sorties quotidiennes mais correspond davantage à un besoin spécifique : la compétition.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que cela a un coût. Une bonne paire de chaussure de trail c’est tout de même un investissement qui se monte en centaines d’euros donc son utilisation et sa bonne exploitation pour la faire durer au maximum a de l’importance. Si une paire « suffit » à vos besoins de 2 sorties par semaine en forêt, nul besoin d’user prématurément celle que vous souhaitez réserver pour les compétitions par exemple.
Quoiqu’il en soit, suivant votre type d’usage, qu’il soit régulier (plusieurs fois par semaine), plus rare (1 fois par semaine) ou spécifique (pour une compétition), là aussi, ce n’est pas la même paire qu’il faudra prendre avec vous.
Petite interview avec Nicolas, membre de la TeamAventuriers et amoureux de trail
- Comment te prépares-tu pour une sortie trail ?
Je passe du temps à choisir ma tenue, en fonction du temps, ainsi que mes différents accessoires (sac d’hydratation si je pars longtemps, veste coupe-vent, matos photo (et oui…), et bien sûr mes chaussures de trail, car j’en ai un certain nombre, et chacune a ses spécificités. –
- Sur quelles critères détermines-tu une bonne paire de chaussures trail à tes yeux ?
Une bonne accroche, pas trop lourde, un drop inférieur à 4mm (pour moi), pas trop d’amorti (j’aime bien sentir le sol), et une toebox assez large; maintenant, tout va dépendre du terrain, et du temps, car courir sur des sentiers larges par temps sec ne sera pas pareil que courir sur des zones plus techniques et mouillées, de même que courir en forêt n’est pas pareil que courir à la montagne. –
- Où peut-on te retrouver pour tes entraînements et quels sont tes prochains projets trails ?
On peut venir courir avec moi le midi à Paris (entre Montmartre et les Quais de Seine), dans la Forêt de Fontainebleau…tôt le matin ! Actuellement, j’ai (toujours) le projet du Marathon du Groënland, et j’aimerais participer à 1 ou 2 trails en montagne (Marathon du Mont-Blanc, OCC, ou autre…)
- Comment te prépares-tu pour une sortie trail ?
Je ne prépare pas. Je veux dire par là que le trail, c’est la liberté. J’ai abandonné tout type d’entrainement depuis deux ans. Je cours au feeling. Je maintiens simplement une activité minimale par semaine afin d’être capable de courir 40km sans avoir la nécessité de suivre un plan d’entrainement.
- Sur quelles critères détermines-tu une bonne paire de chaussures trail à tes yeux ?
Il n’y a pas une bonne chaussure de trail. Cela dépend de tellement de paramètres. Personnellement, j’ai mes goûts personnels. J’aime les chaussures dynamiques avec un drop faible qui permet de respecter ma foulée naturelle. J’aime particulièrement le fit des Salomon car il maintient mon pied correctement (j’ai le pied fin). Après, c’est surtout le type de terrain qui va déterminer quelle chaussure je vais prendre. Si c’est de la boue, sur rocher en montagne ou sur terrain sec, la semelle aura toute son importance comme on s’en doute. La longueur de la course est aussi un autre paramètre à prendre en compte. J’aurai tendance à prendre des chaussures un peu plus amortie sur du long. Elles perdent en dynamisme mais je gagne en confort.
- Où peut-on te retrouver pour tes entraînements et quels sont tes prochains projets trails ?
Je ne partage plus mes entrainements que sur Strava. Comme je l’ai dit, comme je ne suis plus vraiment un entrainement classique, cela ne sera pas très utile aux personnes. Je suis tellement touche à tout que mon entrainement comporte de la course à pied, du vélo (beaucoup en ce moment) mais aussi de la randonnée. Sur ce point, beaucoup rigolent de moi quand je dis ça mais la randonnée peut être un très bon entrainement en course à pied. En effet, certes, on ne travaille pas la VMA mais marcher 30km en montagne avec 1200 D+ et 10kg sur le dos, je peux vous assurer que ça vous muscle les jambes comme jamais. Dans cette perspective, je n’ai plus de projets trail. La compétition me lasse. J’ai envie de choses plus engagées, plus personnelles aussi et surtout loin de la foule. Cela ne veut pas dire que je ne ferai plus de compétitions mais elles ne sont pas du tout programmées. J’ai quelques courses prévues ici en Belgique. J’aimerais aussi refaire une course en montagne l’été prochain mais je n’ai encore aucune idée de laquelle.
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A propos de Piotr
Fondateur de la TeamAventurier, Piotr partage ses aventures outdoor sur 1001 pas ainsi que ses voyages sur Bien Voyager. Son gros projet est la conquête des 7 sommets et de longs treks en solitaire.
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